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Information orale et chirurgie programmée pour pathologie tumorale bénigne de la glande thyroïde: le point de vue du chirurgien, du médecin, de l'avocat, et du magistrat.

Auteurs : Laccourreye O1, Cauchois R, Touraine P, Garay A, Bourla A
Affiliations : 1Hôpital européen Georges-Pompidou, assistance publique des hôpitaux de Paris, université Paris-V, , 20-40 rue, leblanc, 75015 Paris, France.
Date 2005 Septembre, Vol 130, Num 8, pp 458-65Revue : Annales de chirurgieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.anchir.2005.02.004
Résumé

Buts de l'étude. - Analyse et commentaire par divers intervenants (chirurgien, médecin, avocat, magistrat, expert) des résultats d'une étude prospective sur la mémorisation, la perception, et les conséquences de l'information orale délivrée aux malades quant aux risques encourus lors de la chirurgie programmée pour pathologie tumorale bénigne de la glande thyroïde. Méthodes. - Étude prospective conduite dans un centre hospitalo-universitaire. Cohorte de 123 malades avec une pathologie tumorale bénigne de la glande thyroïde consécutivement informés oralement puis éventuellement opérés par le même chirurgien au décours des années 2003-2004. Analyse postopératoire immédiate des conséquences de cette information orale, du degré de mémorisation en postopératoire des risques encourus inhérents à la chirurgie de la glande thyroïde (risque vital, risque commun à tout acte chirurgical, risques spécifiques à la chirurgie de la glande thyroïde) et de la perception par le malade de cette information orale. Analyse et discussion des résultats par divers intervenants (chirurgien, médecin, avocat, magistrat, expert). Résultats. - Le pourcentage de patients refusant l'intervention en raison des risques chirurgicaux encourus est de 14,6 %. Aucun malade ne mémorisait plus de quatre des six risques encourus. 68,8 % des malades opérés mémorisaient un ou deux des risques encourus. 12,2 % des malades opérés ne mémorisaient aucun des risques encourus. Les trois catégories de risque que mémorisaient le mieux le patient sont l'immobilité laryngée unilatérale pouvant conduire à une dysphonie permanente (85,5 %), le décès au décours de l'anesthésie générale (41,1 %)et l'immobilité laryngée bilatérale pouvant conduire à la réalisation d'une trachéotomie (21,1 %). Moins de 11 % des malades mémorisaient une des trois dernières catégories de risque que sont les risques inhérents à tout geste chirurgical, l'hypocalcémie et les difficultés d'allaitement. 87,6 % des malades exprimaient une opinion positive vis-à-vis de l'information délivrée en préopératoire sur le risque encouru, 41,9 % une opinion négative et 28,4 % une opinion à la fois positive et négative. Conclusion. - L'information orale sur les risques chirurgicaux encourus déstabilise le patient et modifie la relation patient-chirurgien. La mémorisation par le patient de cette information orale est extrêmement faible. Au terme de cette information un nombre non négligeable de patients ne suit pas l'avis du chirurgien. Plusieurs mesures sont proposées pour améliorer cette situation car l'information sur les risques opératoires encourus est non seulement incontournable mais aussi très fortement souhaitée par le patient.

Mot-clés auteurs
Avocat; Chirurgie; Chirurgien; Information; Lésion; Maladie; Médecin; Médecine; Organisation; Personnel sanitaire; Planification; Préopératoire; Santé publique; Thyroïde; Traitement; Tumeur; Voie orale;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Laccourreye O, Cauchois R, Touraine P, Garay A, Bourla A. Information orale et chirurgie programmée pour pathologie tumorale bénigne de la glande thyroïde: le point de vue du chirurgien, du médecin, de l'avocat, et du magistrat. Ann Chir. 2005 Sep;130(8):458-65.
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Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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