Le lavage bronchoalvéolaire (LBA) constitue un moyen peu invasif d’exploration du poumon distal, permettant le recueil du matériel cellulaire libre et du matériel acellulaire présents dans l’alvéole. Il s’est imposé au cours des deux dernières décennies comme outil fondamental du diagnostic positif des pneumopathies infiltratives diffuses (PID), mais aussi et surtout de leur diagnostic différentiel. En effet, son apport a été spectaculaire dans le diagnostic des infections pulmonaires, en particulier chez le patient immunodéprimé. Dans la pathologie interstitielle non infectieuse, à l’opposé, la contribution diagnostique du LBA est limitée par l’absence de spécificité des profils cellulaires observés. Elle reste cependant fondamentale dans le diagnostic différentiel des pneumopathies interstitielles idiopathiques, permettant d’exclure avec une grande fiabilité un certain nombre d’affections en particulier infectieuses et tumorales. Il représente de plus dans ce cadre un élément de poids dans l’évaluation d’une possible pneumopathie iatrogène. En transformant l’abord diagnostique des PID, il a considérablement réduit les indications de biopsie pulmonaire chirurgicale.