Objectif de l’étudeÉvaluer les résultats de la sacro-spino-fixation dans le traitement des prolapsus après hystérectomie.Matériel et méthodesDe septembre 1990 à septembre 2002, 92 patientes (âge moyen : 64,8 ans, extrêmes : 45-92 ans) ont bénéficié d’une sacro-spino-fixation après hystérectomie totale (82,6 %) ou sub-totale (17,4 %) ; 96,7 % étaient ménopausées, dont 21,7 % sous traitement hormonal substitutif. 48,9 % des patientes présentaient des antécédents de chirurgie du prolapsus (et/ou d’incontinence d’urine), et 21,7 % une incontinence d’urine associée. La sacro-spino-fixation a toujours été réalisée sous contrôle visuel, au moyen de sutures classiques. Divers gestes chirurgicaux ont été associés à la sacro-spino-fixation : cure de cystocèle (n = 31), chirurgie de l’incontinence (n = 11), ablation du col restant (n = 11), myorraphie des muscles releveurs (n = 61). Les paramètres étudiés ont été les complications peropératoires, les complications postopératoires, les résultats anatomiques et fonctionnels.RésultatsLes complications ont été rares : 1 hématome péri-vaginal (lié spécifiquement au geste de la sacro-spino-fixation), 1 plaie de vessie, 1 plicature urétérale, 3 rétentions aiguës d’urine. Avec un recul moyen de 47 mois (extrêmes : 12-156), 12 patientes (13,5 %) ont présenté un échec de la sacro-spino-fixation et 9 patientes ont été réopérées, le plus souvent durant la première année du suivi. Quatorze patientes (15,7 %) ont présenté une cystocèle postopératoire, dont 1 cystocèle de stade 3 traitée par prothèse sous-vésicale par voie vaginale.ConclusionLe taux de complications graves est resté bas. Les résultats de la sacro-spino-fixation pour prolapsus post-hystérectomie sont satisfaisants et stables dans le temps.