Objectif. –Les progrès des traitements anticancéreux, améliorant la survie des patients, doit faire prendre en compte les effets secondaires à long terme. Les effets sur la fertilité sont connus même pour les enfants. Le but de cette étude a été de cerner les indications et la faisabilité de la cryoconservation de cortex ovarien chez la petite fille prépubère.Patientes et méthodes. –De septembre 2000 à décembre 2004, 47 patientes prépubères ont été adressées pour cryoconservation de cortex ovarien par les oncologues. Après informations et en cas d'acceptation, les patientes ont bénéficié d'une ovariectomie unilatérale en vue d'une cryoconservation de cortex ovarien. La congélation s'est faite grâce à une descente en température lente jusqu'à la température de l'azote liquide où les fragments ont été stockés. Une analyse histologique du cortex a été pratiquée ainsi qu'un compte folliculaire.Résultats. –Quarante-cinq patientes ont eu une ovariectomie en vue de congélation. Aucun incident opératoire n'a été déploré. L'analyse histologique montre une diminution de la densité folliculaire avec l'augmentation de l'âge des patientes. Aucune localisation secondaire de la pathologie n'a été trouvée au niveau ovarien.Discussion et conclusion. –De nombreux arguments comme la densité folliculaire des ovaires, l'âge des patientes, l'absence de complications opératoires, l'absence de visualisation de localisation secondaire de la pathologie et les progrès récents en terme d'utilisation font penser qu'il est important de proposer une cryoconservation de cortex ovarien aux petites filles devant subir un traitement stérilisant.