Des phénomènes d'apoptose ont été décrits dans le blastocyste ainsi que, plus récemment, dans l'embryon préimplantatoire. Le développement des embryons pourrait dépendre d'un nombre seuil de cellules apoptotiques ou d'un ratio déterminant des cellules apoptotiques par rapport aux cellules saines de l'embryon. Cette apoptose serait aggravée par des conditions suboptimales de culture, mais trouverait sa ou ses causes dans une apoptose des gamètes (en particulier l'ovocyte) ayant permis l'obtention de l'embryon. L'étude du contrôle génétique de l'apoptose ovocytaire revêt ainsi une importance considérable. En dehors du contexte de la culture in vitro, l'étude de l'apoptose ovocytaire permet d'avancer dans la compréhension de la physiologie de l'insuffisance ovarienne observée lors de la ménopause ou des atteintes des cellules germinales après traitement anticancéreux, afin d'envisager de nouvelles perspectives thérapeutiques voire préventives.