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Conséquences de l’obésité maternelle sur le déroulement du travail et l’accouchement - À l’exclusion des autres pathologies pouvant modifier la prise en charge obstétricale

Auteurs : Hamon C1, Fanello S, Catala L1, Parot E2
Affiliations : 1Service de Gynécologie Obstétrique, CHU Angers, Hôtel-Dieu, 4, rue Larrey, 49033 Angers Cedex 012Département Universitaire de Santé Publique, UFR Médecine Angers, 1, rue Haute-de-Reculée, 49033 Angers Cedex 01
Date 2005 Avril, Vol 34, Num 2, pp 109-14Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : revue de la littérature; article de périodique; DOI : 10.1016/S0368-2315(05)82702-4
État des connaissances
Résumé

ButsCette enquête se propose d’analyser les conséquences de l’obésité maternelle sur le déroulement du travail, l’accouchement, la délivrance et les critères néonataux, à l’exclusion des autres pathologies pouvant modifier la prise en charge obstétricale.Population et méthodesEnquête rétrospective sur une année, dans un service universitaire de gynécologie obstétrique de niveau III. Le critère d’inclusion de la corpulence est l’IMC ; l’obésité étant définie par un IMC supérieure à 30. Les critères d’exclusion étaient L’HTA, la toxémie gravidique, le diabète suivi/gestationnel, pathologies cardio-pulmonaires maternelles, le bassin chirurgical, l’utérus cicatriciel, les grossesses multiples et les présentations non céphaliques. Deux groupes obèses/non obèses ont été constitués après appariement sur l’âge la taille et la parité.RésultatsLe taux d’accouchements post-termes était plus élevé chez les femmes obèses (p = 0,04), les déclenchements plus fréquents (p = 0,05), la durée de travail plus longue dans la première phase (p = 0,003) ; le taux de césariennes était sept fois plus élevé (14,6 % versus 2,1 %) et le poids moyen des nouveau-nés significativement plus élevé (p = 0,01). L’analyse multivariée permettait de retenir comme facteurs statistiquement liés à l’obésité maternelle : une durée plus élevée de la première phase de travail, un accouchement par voie basse spontané moins fréquent, un taux plus élevé de césariennes et une stagnation de la dilatation plus grande.ConclusionCette étude permet de mettre en évidence que l’obésité maternelle est un facteur de risque isolé de complications durant la grossesse indépendamment des complications habituelles de l’obésité que sont le diabète gestationnel ou l’HTA gravidique. Elle compromet le bon déroulement du travail et de l’accouchement. La grossesse de la femme obèse doit être considérée comme « à risques » et cela indépendamment des complications maternelles ; il faut sensibiliser la femme obèse à l’importance d’un équilibre alimentaire pour elle-même et son enfant. La présence d’un adulte obèse multiplie par quatre le risque d’obésité chez les enfants.

Mot-clés auteurs
Obésité; Travail; Accouchement;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Hamon C, Fanello S, Catala L, Parot E. Conséquences de l’obésité maternelle sur le déroulement du travail et l’accouchement. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2005 Avr;34(2):109-14.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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