Lors de la consultation d'anesthésie, l'arrêt ou la poursuite de certains médicaments peut être envisagé en prévision d'actes chirurgicaux ou d'investigations réalisés sous anesthésie. Les caractéristiques pharmacocinétiques des molécules utilisées en thérapeutique peuvent en effet conduire, en raison d'interactions, à programmer leur interruption plusieurs jours avant une intervention. Cette situation est rencontrée par exemple avec les antagonistes du système rénine–angiotensine. Pour d'autres traitements, comme les bêtabloquants ou la L-Dopa, c'est l'attitude inverse qui doit impérativement être respectée. Quelques questions restent encore débattues et l'attitude à l'égard de certains médicaments peut parfois varier selon les praticiens. C'est certainement la gestion des médicaments antithrombotiques qui suscite le plus de discussions. Une meilleure connaissance des mécanismes conduisant aux effets indésirables des médicaments et l'utilisation d'agents anesthésiques de plus en plus sûrs permettent d'adopter une attitude raisonnée et donc plus flexible. Le texte qui suit fait le point sur les traitements médicamenteux en abordant aussi les interactions rencontrées avec la phytothérapie.