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Myélopathies aiguës transverses : myélopathie inflammatoire ou ischémique ?

Auteurs : Masson CDate 2005 Juillet 2, Vol 34, Num 12, pp 869-877Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0755-4982(05)84067-9
Neurologie
Résumé

Points essentielsL’apparition rapide d’une paraparésie ou d’une tétraparésieassociée à un déficit sensitif bilatéral ayant un niveau supérieur précis, et à des troubles sphinctériens définit cliniquement les myélopathies aiguës transverses totales. Dans les myélopathies aiguës transverses partielles, beaucoup plus fréquentes, l’atteinte médullaire est asymétrique, parfois unilatérale, et le déficit sensitif peut être au premier plan. La réalisation en urgence d’une IRM médullaire est indispensable pour éliminer une myélopathie aiguë d’origine compressive.Le diagnostic de myélopathie aiguë transverse ischémiquecomprend les éléments suivants : constitution particulièrement rapide du déficit, formule neurologique compatible avec un infarctus dans le territoire artériel spinal antérieur (éventualité de loin la plus fréquente), présence d’une cause définie d’infarctus médullaire. Dans tous les autres cas où la distinction entre infarctus médullaire et myélite est difficile, l’étude du liquide céphalorachidien est indispensable.Les myélopathies aiguës transverses inflammatoirespeuvent, dans la plupart des cas, être rattachées à une maladie définie. La sclérose en plaques est une cause fréquente de myélite aiguë transverse partielle. En IRM la lésion est habituellement de petite taille, localisée dans la partie latérale ou postérieure de la moelle. Les arguments du diagnostic sont la mise en évidence de lésions de démyélinisation multifocale sur l’IRM encéphalique, la présence de bandes oligoclonales dans le liquide céphalorachidien, l’absence d’éléments cliniques et biologiques en faveur d’une maladie systémique.La neuromyélite optique aiguë de Devica souvent été considérée comme une variante de la sclérose en plaques. L’hypothèse de son autonomie par rapport à la sclérose en plaques a été renforcée par des études immunologiques récentes.Les myélites aiguës transverses infectieusessont le plus souvent d’origine virale. Elles peuvent être la conséquence d’une agression virale directe, mais elles résultent beaucoup plus souvent d’une agression indirecte à médiation immunologique. Ces myélites aiguës para-infectieuses, dont il faut rapprocher les myélites post-vaccinales, peuvent être considérées comme étant l’expression médullaire exclusive de l’encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD) dont il existe des formes monofocales. Il est important de distinguer cette affection d’une poussée initiale de sclérose en plaques dont le pronostic et le traitement sont différents.

Mot-clés auteurs
Aigu; Inflammation; Ischémie; Myélite transverse; Myélopathie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Masson C. Myélopathies aiguës transverses : myélopathie inflammatoire ou ischémique ?. La Presse médicale. 2005 Jui 2;34(12):869-877.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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