Objectif. –Légalement, l'autopsie est un prélèvement d'organes, terme ambigu car regroupant la sortie des organes pour les examiner extemporanément et leur conservation pour un examen histologique. L'autopsie d'un enfant nécessite un consentement « éclairé » des parents. La difficulté pour l'anatomopathologiste réside dans le fait que ce n'est pas lui qui donne l'information et recueille le consentement pour l'acte qu'il va effectuer : il ne sait donc pas ce qui a été dit aux parents ni ce à quoi ils ont réellement consenti.Matériel et méthodes. –Un questionnaire a été envoyé à trois groupes de pédiatres (n = 891) pour approcher ce qu'ils savent de l'autopsie.Résultats. –Les réponses ont montré que 57,2 % n'ont jamais assisté à une autopsie et que les procédures sont mal connues. Les pédiatres ayant répondu ne savent pas si des organes, notamment le cerveau, sont systématiquement prélevés ou pas. Pour l'éventuelle conservation d'organes, la majorité des répondants pense qu'il ne faut pas se contenter de répondre aux questions des parents (63,8 %) et qu'il faut leur indiquer toutes les possibilités existantes mais sans entrer dans les détails (60,8 %). Les répondants sont majoritairement favorables à la conservation d'organes et à leur utilisation pour la recherche.Conclusion. –Nous proposons l'inscription de l'autopsie à la nomenclature générale de la sécurité sociale, l'établissement de formulaires d'information et de consentement pour les prélèvements d'organes lors de l'autopsie, leur conservation et leur devenir, et la proposition aux parents d'une consultation pré- et/ou postautopsie par le médecin qui fait l'autopsie, en association avec le pédiatre.