ButÉvaluer la prévalence de la dépression pendant la grossesse chez les femmes libanaises et étudier les facteurs de risque associés.Matériels et méthodesUne étude de cohorte prospective transversale a été menée auprès de femmes enceintes consultant dans les cliniques de gynécologie de l’Hôtel-Dieu de France, qui est un centre hospitalier universitaire à Beyrouth. Le questionnaire de Beck a été utilisé pour évaluer l’état dépressif des patientes qui ont aussi répondu à un questionnaire de 45 questions à réponses fermées couvrant différents facteurs de risque incriminés.RésultatsNotre échantillon était formé de 79 femmes de niveau éducatif avancé, âgées de plus de 20 ans, dont la majorité était au 2eet 3etrimestres de grossesse. La prévalence de la dépression était de 13,9 %, sans prédilection pour un trimestre particulier. Les facteurs de risque incriminés étaient les antécédents personnels (OR = 8,1) et familiaux (OR = 4,9) de dépression, une histoire de prise d’antidépresseurs (OR = 12,4) ou de contraceptifs oraux (OR = 4,9), les troubles de l’humeur associés aux règles (OR = 8), les problèmes financiers majeurs (OR = 10,5), les complications médicales en cours de grossesse (OR = 6,9), une grossesse non désirée (OR = 6,4), un manque de support de la part du mari (OR = 10,4), une diminution du désir du mari (OR = 6,9), et une mauvaise qualité des rapports sexuels (OR = 13,3).ConclusionLe taux de dépression retrouvé était comparable à celui des publications internationales. La dépression pendant la grossesse est donc un problème fréquent au Liban qui devrait être diagnostiqué et traité précocement.