Ablation endocavitaire des fibrillations atriales paroxystiques.
Auteurs : Sacher F1, Jaïs P, Hocini M, Reuter S, Bordachar P, Garrigue S, Haïssaguerre M, Clémenty JL'ablation endocavitaire de la fibrillation atriale est en constante évolution. Nous avons évalué une stratégie associant une lésion linéaire reliant l'anneau mitral latéral à la veine pulmonaire inférieure gauche (isthme gauche) et la déconnexion systématique des 4 veines pulmonaires. Méthode : 115 patients consécutifs (101 hommes ; 54 ± 9 ans) adressés pour ablation d'une fibrillation atriale paroxystique (7 ± 5 ans) résistante à 4 ± 2 anti-arythmiques ont été inclus. Après déconnexion des 4 veines pulmonaires prouvée électrophysiologiquement, la lésion de l'isthme gauche était réalisée grâce à un cathéter irrigué. Le bloc complet de la ligne était affirmé lors de la stimulation du sinus coronaire par la présence de doubles potentiels largement séparés et confirmé par « stimulation différentielle ». La cartographie et l'ablation à l'intérieur du sinus coronaire étaient réalisées en cas de conduction résiduelle épicardique après les tirs endocardiques. Résultats: 100 % des veines pulmonaires ont été déconnectées. Le bloc de l'isthme gauche était complet et bidirectionnel chez 88 % des patients après 22 ± 12 min de radiofréquence sur la face endocardique chez 44 patients et avec des tirs supplémentaires épicardiques dans le sinus coronaire (5,4 ± 5 min) chez les 58 autres. Le délai ainsi créé était de 152 ± 23 ms en stimulation du sinus coronaire. Après un suivi de 6,5 ± 2,6 mois et 1,4 ± 0,6 procédures en moyenne, 79 % des patients étalent en rythme sinusal sans antiarythmique. Conclusion: l'isthme gauche présente de nombreuses similitudes avec l'isthme droit. Son ablation associée à la déconnexion des 4 veines pulmonaires permet un taux de succès important dans la fibrillation atriale paroxystique.