Très sensibles et permettant de discriminer les IgG et les IgM spécifiques d'un virus, les techniques immunoenzymatiques sont les plus utilisées pour réaliser la sérologie virale. La présence des IgG signe un état d'immunité (naturel ou post-vaccinal), une infection latente ou occulte. Elle est précieuse à rechercher chez l'enfant et la femme enceinte, en raison respectivement de la prophylaxie de certaines viroses opportunistes et tératogènes. La mise en évidence des IgM par immunocapture est indiquée pour réaliser le diagnostic précoce des maladies virales communes de l'enfance, en particulier lorsqu'elles sont atypiques, et de la rubéole congénitale. La mesure de l'avidité des IgG est utile pour dater une infection et confirmer un résultat IgM positif. Les viroses localisées à la porte d'entrée du virus, en particulier respiratoires et entériques, et les infections à herpès simplex et entérovirus sont majoritairement exclues des indications de la sérologie. À condition d'être utilisé avec discernement, le diagnostic sérologique viral est assurément un outil performant et bon marché.