Comme beaucoup de paramètres de l’organisme, la pression intraoculaire présente des variations au cours du nycthémère. Ces variations ont été récemment identifiées comme facteur de risque de dégradation du champ visuel, à coté de la pression en tant que telle. Par ailleurs, la courbe tensionnelle semble avoir un profil différent chez les patients glaucomateux, le pic tensionnel paraissant décalé par rapport aux sujets sains. Une meilleure connaissance de ces variations nycthémérales de la pression intraoculaire et des mécanismes physiologiques qui les sous-tendent s’avère essentielle pour une prise en charge optimale des patients glaucomateux, non seulement dans l’interprétation des valeurs tensionnelles obtenues ponctuellement en consultation, mais aussi dans l’utilisation rationnelle des traitements disponibles, médicaux ou chirurgicaux. Les auteurs passent en revue les différentes études qui ont mené aux connaissances actuelles concernant le rythme circadien de la pression intraoculaire, la dynamique de l’humeur aqueuse ainsi que l’effet des hypotonisants topiques sur la courbe tensionnelle.