But de l’étude. –Le but de cette étude était d’établir le statut du ganglion sentinelle dans le mélanome malin en France en 2003.Matériel et méthode. –Cette étude s’appuie sur les statistiques des principaux centres prenant en charge le mélanome malin. Par e-mail, les correspondants précisent leur attitude vis-à-vis du ganglion sentinelle, le nombre de mélanomes malins diagnostiqués et de procédures du ganglion sentinelle en 2002, leurs critères d’inclusion ainsi que les orientations postopératoires. Des remarques pouvaient compléter le questionnaire.Résultats. –Vingt-deux réponses ont été renvoyées. Soixante-quatre pour cent des services interrogés pratiquent le ganglion sentinelle ; ceux-ci diagnostiquaient 101 mélanomes et prélevaient 21 ganglions sentinelles en moyenne. Les critères d’inclusion étaient l’indice de Breslow supérieur à 1,5 mm (71 %), les formes ulcérées (93 %), la présence de signes histologiques de régression (100 %). Soixante et onze pour cent des équipes font le ganglion sentinelle quelle que soit la localisation de la tumeur, 29 % excluent les localisations cervicocéphaliques. Dans tous les cas, un ganglion positif indique un curage ganglionnaire régional, puis les attitudes divergent entre observation et traitement médical adjuvant. Un ganglion sain oriente vers l’observation ou un traitement par interféron selon l’indice de Breslow.Conclusion. –La pratique du ganglion sentinelle n’est pas homogène en France : si 64 % des équipes pratiquent le ganglion sentinelle, plus de la moitié des nouveaux cas de mélanome sont exclus du protocole.