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Impact de l'anémie sur les traitements des cancers du col utérin

Auteurs : Marchal C1, Rangeard L1, Brunaud C1
Affiliations : 1Département de radiothérapie, centre Alexis-Vautrin, avenue de Bourgogne, 54511 Vandœuvre-lès-Nancy, France
Date 2005 Mars, Vol 9, Num 2, pp 87-95Revue : Cancer radiothérapie : journal de la Société française de radiothérapie oncologiqueType de publication : étude comparative; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.canrad.2005.01.004
Résumé

Au cours des traitements des cancers du col utérin, l'anémie est un facteur relativement fréquent et son déterminisme est multifactoriel, associant souvent hémorragie, carence martiale, inflammation et infection. Il y a une corrélation entre le stade tumoral et la fréquence de cette anémie, définie par une concentration d'hémoglobine inférieure à 12 g/dl. La fréquence de l'anémie varie en effet dans les séries publiées de 25 % en cas de cancer de stade I, à 33 % en cas de cancer de stade II et jusqu'à 40 % en cas de cancer de stade III. Il y a aussi une corrélation entre l'anémie et la survie des patientes et c'est l'un des facteurs pronostiques les plus importants après le stade et la taille tumorale. L'anémie est donc un facteur de pronostic défavorable, souvent lié au stade et à la taille tumorale, mais ce n'est pas un facteur indépendant. L'anémie aggrave l'hypoxie des tumeurs du col utérin et l'hypoxie est un facteur pronostique indépendant pour les patientes atteintes de cancer classé N0. Par ailleurs, on sait que l'oxygénation de ces tumeurs est directement liée à la concentration d'hémoglobine. La compensation de l'anémie par transfusion permet certainement de modifier le pronostic chez les patientes initialement anémiques ou celles le devenant en cours d'irradiation. Pour les patientes fumeuses, l'anémie est probablement plus profonde que celle appréciée par les seuls chiffres de concentration d'hémoglobine, du fait de la présence de carboxyhémoglobine. Les chimiothérapies concomitantes à base de sels de platine, qui sont maintenant devenues un standard, majorent notoirement ce risque d'anémie et c'est pourquoi plus de 50 % des patientes seront concernées au cours de leurs traitements. Si sa compensation plutôt par transfusion est recommandée dans les SOR (Standards Options et Recommandations de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer) en dessous de 10 g/dl, l'utilisation des érythropoïétines recombinantes est une option thérapeutique entre 10 et 12 g/dl. Elles sont fortement conseillées après une compensation rapide de l'anémie initiale par la transfusion sanguine. Chez les 70 % de patientes dont l'anémie répond aux érythropoïétines recombinantes, un meilleur contrôle de la concentration d'hémoglobine est obtenu. L'impact de cette anémie sur la qualité de vie et l'observance des traitements justifie l'utilisation des érythropoïétines, surtout dans cette pathologie tumorale où les traitements sont particulièrement asthéniants et où leur tolérance est parfois un facteur limitant.

Mot-clés auteurs
anémie; cancer du col utérin; facteurs pronostiques; hypoxie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Marchal C, Rangeard L, Brunaud C. Impact de l'anémie sur les traitements des cancers du col utérin. Cancer Radiother. 2005 Mar;9(2):87-95.
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Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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