La spécialisation en santé publique est rendue complexe par le vaste champ qu'embrasse cette discipline. Plusieurs matières aussi complexes les unes que les autres concourent ainsi à cette spécialisation. Les systèmes d'éducation des pays en développement sont ainsi dans l'impossibilité de satisfaire les besoins énormes de formation adéquate en santé publique des cadres des pays de la région. Le recours aux formations dispensées dans les pays développés ne pouvait satisfaire ni en quantité ni en qualité les besoins de l'Afrique dans ce domaine. Devant ce dilemme, certains pays africains assistés par leurs partenaires des pays développés ont réagi au début des années 1980 par la création de nouvelles institutions de formation en santé publique. Ces institutions tentent de dispenser des formations diplômantes. Ces diplômes, contrairement à ceux offerts dans certains pays développés, ont le mérite d'être reconnus par les administrations africaines locales. Les formations dispensées sont également plus adaptées aux besoins spécifiques des pays de la région. Cependant l'insuffisance des ressources des institutions africaines et leur tendance à promouvoir précocement l'hyperspécialisation pour surtout mobiliser des ressources additionnelles constituent une menace sérieuse à leur développement et surtout à leur efficacité à long terme. La problématique de l'utilisation optimale des cadres demeure aussi une réelle préoccupation. Elle est citée à coté des traitements et salaires insuffisants parmi les facteurs déterminants majeurs de l'expatriation des cadres. Ce sont également des lacunes dans la gestion qui seraient à la base des perversions constatées dans le domaine des formations de courte durée. Leur l'efficacité est aujourd'liui sujette à question à cause de leur nombre exorbitant et les préoccupations financières liées aux perdiems qui s'y sont greffés. Les difficultés dans la formation locale adéquate des cadres africains en santé publique sont encore nombreuses. Il existe cependant d'innombrables opportunités à ne pas rater. Les nouvelles technologies de l'information et la communication et le partenariat inter institution peuvent ensemble grandement améliorer la situation lorsqu'ils sont utilisés à bon escient.