ObjectifsÉvaluer la qualité rédactionnelle des prescriptions médicamenteuses faites à l’hôpital pour des patients ambulatories (soins externes ou sortie d’hospitalisation).MéthodesCe travail a porté sur 500 ordonnances accompagnant les factures de médicaments présentées au remboursement au cours du mois de juillet 2000, émanant d’établissements hospitaliers de la région Île-de-France. Dans un deuxième temps, l’analyse a été faite sur la sous-population des ordonnances de sortie d’hospitalisation. Elle a permis de comparer les résultats obtenus à ceux d’une étude réalisée dans un centre hospitalo-universitaire en 1997 sur ce type d’ordonnances.RésultatsLes circonstances de prescriptions les plus souvent rencontrées correspondent à une consultation hospitalière (57 %), une sortie d’hôpital (25 %), ou un passage au service des urgencies (10 %). Les principales anomalies des modalités rédactionnelles étaient l’absence des identifiants obligatoires concernant le malade, le médecin prescripteur et l’établissement de santé: seules 17 % des ordonnances associaient l’ensemble de ces caractéristiques. L’identification de l’établissement de santé était absente dans 41 % des cas, le nom du prescripteur dans 18 % des cas et de sa fonction dans 64 % des cas, le nom du malade était absent dans 6% des cas, son prénom dans 31 % des cas. L’analyse des données relatives au contenu de l’ordonnance médicamenteuse a montré que 95 % des ordonnances répondaient à l’ensemble des caractéristiques nécessaires à la prescription du médicament. Le non-respect des règles relatives à la durée de prescription des anxiolytiques (23 %) et surtout des hypnotiques (62 %) a été observé. Les interactions médicamenteuses potentiellement dangereuses et les contre-indications concernaient 8 % des prescriptions étudiées. La comparaison faite avec d’autres etudes sur ce thème en Île-de-France a montré une convergence des taux d’anomalies constatées et l’absence d’amélioration de la qualité rédactionnelle depuis 1997.ConclusionNous avons montré que la qualité rédactionnelle des prescriptions hospitalières était médiocre. La mise en œuvre d’une ordonnance normalisée et la promotion de l’informatisation de la prescription médicale pourraient réduire les erreurs qui peuvent être causées par ces prescriptions.