Les statines sont devenues un des premiers postes budgétaires en France tant leur champ de prescription s’est élargi depuis ces cinq dernières années sous l’impulsion d’études prospectives multicentriques. Ainsi, outre leur vertu préventive dans les affections coronariennes, il semble actuellement démontré qu’elles protègent également de la survenue d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les sujets coronariens (études CARE et LIPID) comme chez les sujets à risque (études HPS et ASCOT-LLA), et ce, quel que soit le taux plasmatique de cholestérol avec une diminution de 30 p. 100 environ du risque relatif d’AVC par rapport au placebo. Cette vertu préventive s’exercea prioripar d’autres voies que la diminution du cholestérol et/ou du LDL-cholestérol, probablement par un effet direct sur l’inflammation, la coagulation et la modulation de certains processus athérogènes et de la fonction endothéliale. Néanmoins, il reste à l’heure actuelle, de nombreuses zones d’incertitudes quant au rôle exact des statines sur la prévention secondaire des AVC (étude SPARCL), à leur utilité réelle chez le sujet âgé (étude PROSPER) et à la supériorité éventuelle d’une statine par rapport à l’autre.