ObjectifComparer l’efficacité entre deux modes d’administration de prostaglandines par voie vaginale dans la pratique quotidienne d’un service de niveau III.Matériels et méthodesÉtude rétrospective historique incluant 171 patientes, 85 maturées par dispositif vaginal (Propess®, Ferring) et 86 par gel (Prostine®2 mg, Pharmacia). Les critères d’inclusion étaient : score de Bishop ≤ 5, grossesse unique, présentation céphalique, membranes intactes, les utérus monocicatriciels n’étant pas exclus. Les indications de maturation cervicale étaient : terme dépassé, pathologie maternelle ou fœtale, convenance. La surveillance de la maturation était réalisée selon les indications du fabricant. Les critères de jugements étaient le taux d’accouchements à 12 et 24 heures, le taux de césariennes, le taux d’hyperstimulations utérines et le coût. Les tests statistiques utilisés étaient adaptés à l’échantillon concerné (χ2de Pearson, test t de Student, test exact de Fisher et test U de Mann-Wittney).RésultatsAucune différence significative n’existait concernant le pourcentage d’accouchements à 24 heures (53 % contre 58 %), le taux de césariennes (17,6 % contre 19,7 %) et le délai moyen d’accouchement (23,8 contre 22,4 heures). Le taux d’induction du travail, excepté pour les primipares, était réduit de façon significative avec le gel (39 % contre 63,6 %) sans modifier le taux et le délai d’accouchement par voie basse. Parmi les primipares, les taux d’hyperstimulation utérine étaient augmentés en cas d’utilisation du gel (9,8 % contre 0, p = 0,05). Le coût du traitement était moindre en cas d’utilisation du dispositif vaginal.ConclusionL’utilisation de tampon de 10 mg pour la maturation cervicale a la même efficacité que le gel à 2 mg. Le coût du traitement semble moindre probablement car seule une application est nécessaire. L’utilisation de gel de prostaglandine après dispositif vaginal n’étant pas validée, ces conclusions ne concernent que l’évaluation rétrospective d’une pratique de service sur la maturation cervicale.