Chirurgie cardiaque sans transfusion en 2005. A propos d'une série de 200 témoins de Jehovah opérés.
Auteurs : Vaislic C1, Bical O, Deleuze P, Khoury W, Gaillard D, Ponzio O, Ollivier Y, Robine B, Dupuys C, Sportiche MBut de l'étude : entre janvier 1991 et octobre 2003 une chirurgie cardiaque a été réalisée chez 200 patients adultes, témoins de Jehovah. Pour évaluer l'impact des progrès des protocoles d'épargne sanguine et le risque opératoire croissant des patients proposés à la chirurgie nous avons réevalué nos résultats dans cette population spécifique. Méthodologie : nous avons revu les dossiers des 100 premiers patients opérés entre 1991 et 1998, et les avons comparés aux 100 suivants traités entre 1998 et ce jour. Les risques opératoires ont été quantifiés par Euroscore. Résultats : dans la série la plus récente, les patients sont plus âgés (68 vs Si ans) et 13 % avaient une procédure itérative, aucun dans la première série. Il y a eu 3 décès à un mois au début de notre expérience, un seul dans la série récente. Les facteurs de risque opératoire se sont nettement dégradés, avec plus de redux, de fraction d'éjection inférieure à 35 %. Les progrès ayant permis de maintenir la stabilité de la morbi-mortalité ont été multifactoriels : protocole de la Cornell University, minicirculation extracorporelle, cardioplégie chaude, extubation ultra-précoce. Conclusion : la chirurgie cardiaque sans transfusion peut être réalisée avec un risque équivalent à celui de la chirurgie classique, malgré une aggravation du risque opératoire, grâce à l'association de différentes techniques conservatrices récentes.