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Introduction à la connaissance du glissement des structures sous-cutanées humaines

Auteurs : Guimberteau JC1, Sentucq-Rigall J1, Panconi B1, Boileau R1, Mouton P1, Bakhach J1
Affiliations : 1Institut aquitain de chirurgie Plastique et Esthétique, 54, rue Huguerie, 33000 Bordeaux, France
Date 2005 Février, Vol 50, Num 1, pp 19-34Revue : Annales de chirurgie plastique et esthétiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.anplas.2004.10.012
Article original
Résumé

La mobilité de nos structures nous est tellement intrinsèque, naturelle qu’elle n’appelle pas d’interrogation. Le simple geste de pouvoir soulever la peau, l’observer se redraper, reprendre sa forme et sa texture initiale en quelques secondes est certes très banal mais en fait, très interrogatif quand on pense à tous les éléments rentrant en jeu. Le constat est le même lorsque l’on ferme les doigts et que l’on pense à la progression du tendon fléchisseur tout au long de la paume sans traduction externe. Pendant des décennies, les explications scientifiques se sont bornées à la notion du concept d’élasticité ou de l’existence de tissu conjonctif lâche (connective tissue) lamellisé avec plus ou moins un espace virtuel, explications dont la biomécanique est plus que floue. En dehors de ces concepts anciens, depuis plus de 50 ans, la recherche scientifique est passée au niveau microscopique et a abandonné le concept global, mésosphérique. La dissection chirurgicale in vivo permet de constater qu’il n’y a que des connections tissulaires, une véritable continuité histologique sans séparations nettes que ce soit entre la peau et l’hypoderme, les vaisseaux, puis l’aponévrose et le muscle. On discerne partout des structures qui assurent le glissement, que ce soit entre l’aponévrose musculaire, les structures graisseuses, puis, le derme. Les auteurs, à l’occasion de leurs études sur les systèmes de glissement entre organes, et en particulier au niveau tendineux ont constaté un type de structures, constituées de filins, haubans, câbles, voilages, qu’ils ont appelé le concept de système collagénique multimicrovacuolaire d’absorption dynamique MCDAS. Ce système est d’organisation totalement chaotique et de fonctionnement très éloigné des analyses mécaniques traditionnelles. L’unité fonctionnelle du glissement des structures déterminée par le croisement dans les trois dimensions de l’espace est la microvacuole, de forme polyédrique et dont l’armature collagénique est de type I ou IIII et le contenu constitué de protéoglycoaminoglycanes. La dynamique du système multimicrovacuolaire grâce aux différentes qualités de précontrainte et de fusion scission dilacération moléculaire permet de réaliser toutes les subtilités du mouvement à l’intérieur du corps, associant mobilité, rapidité, interdépendance et adaptabilité plastique. Cette notion de microvacuoles est aussi fascinante car elle permet de mieux expliquer tout d’abord la capacité de remplir l’espace. La matière est constituée d’éléments, mais ces éléments même si la répartition semble chaotique ne se disposent pas en vrac. Ils occupent l’espace de façon optimale. L’acceptation du concept vacuolaire permet aussi de mieux définir des états de la matière au décours d’une vie comme l’œdème, l’obésité, le vieillissement et enfin l’inflammation. Ce système de glissement se retrouve dans tout le corps et semble être la trame tissulaire organisatrice globalisante. Il impose une vision plus holistique .Comme il est le lien indissociable et comme on le retrouve dans toutes les structures vivantes et à de nombreux échelons, est-il la forme architecturale de la vie ?

Mot-clés auteurs
Matière vivante; Collagène; Glygoaminoglycanes; Tendon; Gaine carpienne; Système de glissement corporel humain; Tenségrité; Concept multimicrovacuolaire; Peau; Élasticité; Microvacuole;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Guimberteau JC, Sentucq-Rigall J, Panconi B, Boileau R, Mouton P, Bakhach J. Introduction à la connaissance du glissement des structures sous-cutanées humaines. Ann Chir Plast Esthet. 2005 Fév;50(1):19-34.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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