IntroductionDes lésions granulomateuses ont déjà été décrites au cours des états d’immunodépression cellulaire et/ou humorale. Nous rapportons six observations de malades ayant des lésions de granulomes annulaires disséminés dans un contexte d’immunodépression iatrogène.ObservationsIl s’agissait de quatre femmes et de deux hommes, âgés en moyenne de 61 ans (extrêmes : 35 - 76 ans). Trois patients avaient des antécédents de tumeur maligne traitée par chimiothérapie et radiothérapie (deux cancers du sein et un hépatocarcinome). Une femme avait un antécédent de maladie de Hodgkin traitée par chimiothérapie (protocole COPP/ABVD). Un patient était traité par ciclosporine après une transplantation hépatique. Un autre était traité par corticothérapie générale pour une pseudo-polyarthrite rhizomélique. Tous avaient une forme disséminée non photoexposée de granulome annulaire, constituée de multiples papules érythémateuses, lupoïdes à la vitropression, peu prurigineuses, parfois à disposition annulaire, localisées sur le tronc et les membres. L’examen histologique confirmait, pour tous ces patients, le diagnostic de granulome annulaire. Les lésions étaient apparues après un délai moyen de 34 mois (extrêmes : 6 mois - 8 ans) après la chimiothérapie ou la mise en route de l’immunosuppresseur.DiscussionCes six observations suggèrent la possibilité d’une relation entre l’immunodépression iatrogène et la survenue d’un granulome annulaire disséminé. Il est possible que le dérèglement immunitaire induit par ces médicaments soit responsable de l’apparition de ces granulomes annulaires.