Maladie de Kikuchi - Fujimoto: lymphadénite histiocytaire nécrosante.
Auteurs : Touré G1, Roucayrol AM, Meningaud JPIntroduction : La maladie de Kikuchi-Fujimoto ou lymphadénite histiocytaire nécrosante est une maladie d'étiologie indéterminée dont le signe clinique essentiel est l'adénopathie, cervicale le plus souvent. Elle a été décrite pour la première fois au Japon en 1972. La première observation française date de 1986. Il s'agit d'une affection peu courante qu'il est important de connaître pour la différencier des adénites infectieuses, des lymphomes et des collagénoses. Observation : Une jeune femme de 21 ans a consulté aux urgences en Janvier 2002 pour une adénopathie cervicale droite d'apparition récente et sans signe associé. D'autres adénopathies plus petites sont apparues dans les jours suivants. Le bilan biologique objectivait un discret syndrome inflammatoire et les différentes sérologies étaient normales. Une cervico-tomie à visée diagnostique a été effectuée. Le diagnostic histologique retenu a été celui d'une adénite nécrosante de Kikuchi-Fujimoto. Discussion : La lymphadénite nécrosante histyocytaire ou maladie de Kikuchi-Fujimoto affecte surtout la femme jeune entre 20 et 30 ans. Aucun facteur ethnique ne peut être retenu. Le bilan biologique est normal à l'exception d'un discret syndrome inflammatoire. Le diagnostic repose sur l'examen anatomo-pathologique et sur l'immuno-histo-chimie. L'évolution est le plus souvent spontanément favorable en 6 mois, habituellement sans rechute. Le tableau clinique est dominé par la constance des adénopathies. Elles sont le plus souvent isolées.