Diabètes: les mécanismes physiopathologiques dans les diabètes de type 1 et de type 2.
Auteurs : Boitard Ch1Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 ont une présentation clinique différente dans leurs formes habituelles. L'absence de tests biologiques permettant le diagnostic du diabète de type 2, une évaluation fidèle de l'insulino-sécrétion et de la masse β ou un diagnostic de l'insulite et la sensibilité limitée de la recherche d'auto-anticorps au cours du diabète de type 1 expliquent la difficulté de classification d'un nombre important de diabètes et l'individualisation d'entités dont la place reste discutée: le LADA (latent autoimmune diabetes in adult), les diabètes non insulino-dépendants des sujets d'origine africaine. Une hyperglycémie peut en outre être observée dans des maladies génétiques affectant la sécrétion d'insuline (MODY, mutations d'ADN mitochondrial), maladies génétiques complexes, maladies pancréatiques, endocriniennes, iatrogènes. Si la destruction des cellules β caractérise le diabète de type 1, le diabète de type 2 associe une altération de la sécrétion d'insuline à une insulino-résistance. L'existence d'une réduction de la masse dans le diabète de type 2 reste discutée. Ces maladies sont des exemples de maladies multifactorielles au cours desquelles plusieurs voies physiologiques sont altérées, en rapport avec l'expression de gènes également multiples, de structure et de fonction Jusqu'à présent normales, mais ayant des variants qui impriment autant de phénotypes partiels dont l'association conduit à la maladie. Certaines hypothèses font du diabète de type 2 la conséquence de la sélection de variants de gènes de « mise en réserve » et de défense anti-infectieuse dont les modifications récemment très rapides de l'environnement pourraient expliquer le rôle en pathologie.