Distinguer des composantes cérébrales dans le traitement de l'information sexuelle visuelle à l'aide de la neuroimagerie fonctionnelle.
Auteurs : Mouras H1Depuis quelques années, les techniques modernes de neuroimagerie telles que la Tomographie par Emission de Positons (TEP) et l'Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf) permettent de s'intéresser aux mécanismes neuraux des émotions et motivations humaines. En particulier, un nombre croissant d'études cherche à mieux comprendre les bases cérébrales du désir sexuel masculin. Un modèle neu-rocomportemental des mécanismes cérébraux impliqués dans le désir sexuel a été proposé (Redouté et al., 2000), comprenant: i) une composante cognitive; ii) une composante émotionnelle; iii) une composante motivationnelle; iv) une composante autonome. Entre autres régions, plusieurs zones cérébrales se sont révélées comme préférentiellement liées 1) à la composante cognitive du modèle: i) le cortex orbitofrontal et les lobules pariétaux supérieurs, impliqués dans les processus attentionnels dirigés vers la cible (impliqués dans les mécanismes précoces de catégorisation des stimuli sexuels); ii) les lobules pariétaux inférieurs, impliqués dans les processus d'imagerie motrice se développant au cours du désir sexuel; 2) à la composante motivationnelle: la partie caudale du gyrus cingulaire antérieur, impliquée dans les phénomènes de préparation motrice; 3) à la composante autonome du modèle. Pour cette composante, des études ayant mesuré conjointement les activations cérébrales par imagerie fonctionnelle et la réponse érectile par pléthysmographie pénienne ont permis de montrer, entre autres, une implication de la partie rostrale du gyrus cingulaire antérieur, de l'insula et de l'hypothalamus dans la composante autonome du modèle.