Rôles respectifs des gonadotrophines sur la croissance folliculaire et la maturation ovocytaire.
Auteurs : Hillier S1Dans la vie d'une femme, seulement 400 follicules parviendront à une maturation complète et à l'ovulation. Pour que la maturation folliculaire soit complète, il faut que la LH et la FSH agissent conjointement dans un dialogue permanent entre les cellules de la thèque et les cellules de la granulosa, en particulier par l'intermédiaire des stéroïdes. La croissance folliculaire jusqu'au stade antral est indépendante des gonadotrophines. Toutefois, ce stade de maturation semble dépendre des androgènes dont la synthèse est stimulée par la LH. L'action de la LH sur la maturation folliculaire dépend du stade de développement. En début de phase folliculaire, la LH agit par l'intermédiaire de ses récepteurs pour stimuler la production d'androgènes par les cellules de la thèque. Ces androgènes stimulent la prolifération des cellules de la granulosa. En revanche, au-delà d'un certain seuil, la LH a une action délétère sur la folliculogenèse en fin de phase folliculaire et elle peut alors entraîner une atrésie ou une lutéinisation prématurées. Cet effet de seuil ou LH ceiling effect peut être utilisé en thérapeutique dans les cycles stimulés par FSH pour favoriser le développement d'un follicule unique. La possibilité de disposer de LH recombinante pure doit nous ouvrir de nouveaux horizons thérapeutiques et doit nous conduire à modifier nos protocoles de stimulation afin de les adapter aux principes physiologiques mis en évidence.