Défibrillation automatique implantable. A propos de quelques avancées techniques récentes.
Auteurs : Chauvin M1, Jesel L, Douchet-Krebs MPLes progrès techniques des défibrillateurs automatiques implantables ont été constants depuis la diffusion de ces appareils au milieu des années 1980. L'évolution la plus immédiatement perceptible se situe au niveau de la miniaturisation des implants pour laquelle tous les composants ont bénéficié d'avancées spectaculaires. La capacité des piles s'est améliorée de manière inversement proportionnelle à leur taille, même si leur longévité n'a pas toujours été à la hauteur des espérances. L'énergie volumique des condensateurs a augmenté alors que leur technologie s'est améliorée et leur encombrement a diminué. Les condensateurs sont encore généralement fabriqués selon la technique électrolytique/aluminium, mais la technologie tantale est sûrement appelée à se généraliser grâce à ses nombreux avantages. Ce sont surtout les circuits qui, bénéficiant des énormes progrès de la microélectronique, ont réduit leur encombrement tout en permettant l'incorporation de fonctions de plus en plus complexes... mais aussi de plus en plus gourmandes en consommation. Parmi ces fonctions, les algorithmes de reconnaissance des arythmies ont certes permis de diminuer les traitements inappropriés, mais n'offrent pas encore une spécificité excellente, tant en détection simple chambre qu'en double chambre. Les défibrillateurs incorporant une fonction antibradycardique multisite connaissent une diffusion croissante compte tenu des relations étroites entre insuffisance cardiaque et mort subite rythmique.