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Syncopes et lipothymies d’origine iatrogène

Auteurs : Duplantier C1, Courtat-Bailly B1, Moreau C1, Valy Y1, Lorillard R1, Ledain L1, Meunier L1, Bru P1
Affiliations : 1Service de cardiologie, hôpital Saint-Louis, 17019 La-Rochelle, France
Date 2004 Novembre, Vol 53, Num 6, pp 320-324Revue : Annales de cardiologie et d'angéiologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.ancard.2004.09.011
Article original
Résumé

La iatrogénie est une cause bien connue de pertes de connaissance ou de lipothymies. En revanche, la part de responsabilité des différentes thérapeutiques est moins bien individualisée. Sur une période de six ans, 1611 patients ont été hospitalisés dans notre établissement pour syncope ou lipothymie, dont 688 en cardiologie. Parmi ces patients, 420 étaient âgés de 70 ans ou plus. La recherche d'une cause iatrogène est systématique, validée par la méthode française d’imputabilité : connaissance de critères « extrinsèques » (données bibliographiques concernant l’effet iatrogène du médicament incriminé) mais surtout attribution d’un score sur la base de critères « intrinsèques », chronologiques et sémiologiques. Soixante quinze patients (11 % des syncopes à l'origine d'une hospitalisation en cardiologie) ont ainsi été retenus : score = I2, « iatrogénie plausible », pour 28 patients (37 %) ; score = I3, « iatrogénie vraisemblable », pour 47 patients (63 %). L’attribution du score I4, « iatrogénie certaine » n’a pas été possible car nécessitant la réintroduction du médicament pour rechercher la récidive de l’effet iatrogène. L’âge moyen est de 78 ans, avec une majorité féminine de 69 %. Soixante douze patients (96 %) présentent des antécédents de pathologie cardiovasculaire, 37 (50 %) ont déjà présenté un épisode syncopal ou présyncopal. Outre le bilan de base, un enregistrement Holter a été pratiqué chez 56 patients, retrouvant une arythmie d’origine médicamenteuse dans trois cas. Dans la majorité des cas (59 patients, 79 %), l’effet secondaire consiste en une hypotension, évidente cliniquement dans 49 cas. Pour les dix restants, la preuve d’un syndrome vasovagal potentialisé par les thérapeutiques a nécessité un test d’inclinaison. Les autres effets secondaires regroupent huit troubles du rythme et huit troubles métaboliques majeurs. Les traitements sont toujours multiples. Le médicament incriminé est à visée cardiovasculaire dans 66 % des cas. Les autres classés sont essentiellement représentées par les alphabloquants à visée urologique (12 %) et les psychotropes (22 %). Parmi les traitements à visée cardiovasculaire, les IEC et les diurétiques, le plus souvent en association, sont au premier rang (59 %). Cette étude confirme la responsabilité des traitements antihypertenseurs dans la syncope iatrogène, sa grande fréquence chez le patient âgé mais aussi la responsabilité d’une classe médicamenteuse moins souvent évoquée, les alphabloquants à visée urologique.

Mot-clés auteurs
Syncope; Iatrogénie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Duplantier C, Courtat-Bailly B, Moreau C, Valy Y, Lorillard R, Ledain L, Meunier L, Bru P. Syncopes et lipothymies d’origine iatrogène. Annales de cardiologie et d'angéiologie. 2004 Nov;53(6):320-324.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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