La sclérose en plaques est une maladie démyélinisante du système nerveux central, mais plusieurs travaux de la littérature rapportent chez un faible pourcentage de patients une atteinte associée du système nerveux périphérique. La prévalence exacte des atteintes du système nerveux périphérique au cours de la sclérose en plaques reste difficile à apprécier en l’absence d’étude prospective, bien que des observations cliniques de radiculopathie, de mononeuropathie ou de polyneuropathie aient été bien documentées. L’atteinte du nerf périphérique pourrait être sous-diagnostiquée si on considère les anomalies infra-cliniques mises en évidence par un examen électrophysiologique ou histologique systématique. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer les anomalies électriques ou neuropathologiques observées, impliquant à des degrés variables l’immunogénicité croisée entre système nerveux central et système nerveux périphérique, le rôle de la plasticité moléculaire de la fibre nerveuse myélinisée et l’existence de facteurs diffusibles entre la myéline centrale et périphérique.