Objectifs. –L’étude de l’activité professionnelle des chefs de clinique-assistants des unités de réanimation pédiatrique françaises visait à mesurer leur charge de travail, documenter la répartition entre l’activité clinique et universitaire, évaluer leur production scientifique, connaître leur perception de l’impact de ce travail sur leur activité professionnelle et extraprofessionnelle.Méthodes. –L’enquête réalisée en 2000 auprès des 31 chefs de clinique-assistants de ces unités a obtenu un taux de réponse de 94 %.Résultats. –Les chefs de clinique-assistants passaient en moyenne 76 heures à l’hôpital par semaine. L’activité clinique occupait 80 % de leur activité professionnelle totale. L’effet de la charge de travail était perçu négativement pour eux-mêmes, le personnel soignant, les patients et leurs parents. Un temps consacré à la recherche plus important, l’aide d’un directeur de recherche, l’augmentation du nombre des praticiens hospitaliers étaient proposées pour favoriser leur activité universitaire et améliorer le fonctionnement des unités.Conclusion. –La surcharge de travail semblait affecter l’activité clinique et diminuer l’implication des chefs de clinique-assistants des unités de réanimation pédiatrique françaises en recherche. Une augmentation du nombre des praticiens hospitaliers, un temps protégé pour la recherche rééquilibreraient l’activité professionnelle de ces médecins, tout en conservant l’objectif de former de bons cliniciens.