ObjectifL’amélioration de la survie des grands prématurés soulève des questions sur le risque de handicap ultérieur. Cet article dresse un bilan de la prévalence des déficiences motrices (paralysies cérébrales), sensorielles et cognitives graves chez ces enfants.MéthodeRevue de la littérature décrivant le devenir neurosensoriel des enfants grands prématurés en Europe, Australie et Amérique du Nord.RésultatsLa prévalence des paralysies cérébrales atteint 72-86 pour 1000 naissances vivantes avant 28 SA, 32-60 p. 1000 entre 28 et 31 SA contre 1,3-1,5 p. 1000 à terme. Après une forte augmentation jusqu’à la fin des années 80, la prévalence des paralysies cérébrales stagne chez les grands prématurés. Le pronostic intellectuel est une autre source d’inquiétude chez ces enfants. On estime que 15 à 25 % d’entre aux présentent un retard mental modéré (QI 50-70) ou sévère (QI < 50). Enfin, les déficiences auditives ou visuelles graves concernent moins de 4 % des grands prématurés.ConclusionLes enfants grands prématurés sont à haut risque de handicap. La plupart des études portant sur des enfants nés au début des années 90, il est possible que ces résultats ne s’appliquent pas aux enfants qui survivent actuellement et qui ont pu bénéficier plus largement des nouveaux traitements.