ObjectifsLa grossesse chez l’adolescente est considérée à travers le monde comme une grossesse à haut risque. La présente étude a pour objectif de tester la validité de ce constat au Maroc.Matériel et méthodesDe janvier 1999 à décembre 2000, 311 adolescentes de moins de 18 ans ont accouché à la Maternité universitaire des Orangers à Rabat au Maroc, que nous avons comparées à un échantillon de 155 parturientes de plus de 18 ans ayant accouché durant la même période.RésultatsNous n’avons pas retrouvé le caractère à haut risque chez notre population adolescente. La différence significative entre les deux groupes concerne uniquement l’usage de contraceptifs (22,4 %versus57,6 %), le recours aux pratiques traditionnelles (6,1 %versus1,93 %), la grande fréquence d’épisiotomie (90 %versus67,14 %) et d’extractions instrumentales (37,32 %versus27,14 %) et une légère diminution du poids fœtal (3 074 gversus3 199 g) chez les adolescentes avec une fréquence élevée de poids < 2 500 g chez les nouveau-nés d’adolescentes célibataires en comparaison avec celles mariées (23,3 %versus9,6 %).ConclusionLa grossesse chez l’adolescente au Maroc ne paraît pas comporter un risque élevé par rapport à la population en âge de procréation surtout si elle survient dans le cadre du mariage.