Depuis 25 ans, les progrès de la Neuroradiologie ont bouleversé la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC). En effet, l’apparition du scanner dans les années 70 a permis de différencier l’accident vasculaire cérébral ischémique de l’hémorragique. C’est maintenant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui doit être privilégiée car elle apporte de nouvelles informations essentielles à l’optimisation du traitement. Grâce à l’IRM de diffusion il est possible de visualiser, en moins d’une minute et précocement, l’étendue de la souffrance cérébrale. Le couplage de l’imagerie de diffusion avec la technique de perfusion permet de repérer le tissu hypoperfusé mais encore viable, menacé de nécrose, en l’absence de reperfusion. Parallèlement, l’imagerie vasculaire IRM non invasive permet de rechercher la cause de l’AVC sur les vaisseaux à destinée cérébrale, mais aussi au niveau de la vascularisation cérébrale elle-même. Le « sauvetage » de cette « zone de pénombre » est au centre de la prise en charge en urgence de l’accident vasculaire ischémique. En cas d’accident vasculaire hémorragique, cette même imagerie permet de rechercher une lésion vasculaire cérébrale causale (anévrysme, malformation artério-veineuse, thrombophlébite etc.) et d’envisager son traitement, en privilégiant, quand c’est possible, la voie endovasculaire (Neuroradiologie Interventionnelle).