La conduite à tenir neuroradiologique devant une première crise convulsive est déterminée par les données obtenues par l’anamnèse, l’examen neurologique, la biologie sanguine et la réalisation d’un électro-encéphalogramme (EEG). Il s’agit dans un premier temps de dissocier la crise convulsive vraie d’une manifestation clinique d’apparence semblable, d’exclure une crise convulsive occasionnelle déclenchée par un facteur exogène puis, de s’orienter vers une étiologie organique responsable de la crise vraie. Cette dernière peut être lésionnelle ou inaugurale de l’épilepsie. La réalisation d’une imagerie cérébrale en urgence n’est indiquée que chez les patients présentant un déficit neurologique focal, une altération de l’état de conscience persistante ou devant des éléments cliniques et biologiques faisant suspecter une pathologie cérébrale vasculaire ou infectieuse. Le scanner est l’imagerie la plus facilement accessible en urgence pour identifier la lésion causale. Son intérêt est d’orienter la prise en charge thérapeutique immédiate et de différer la réalisation de l’IRM. Toutefois, une IRM cérébrale doit être envisagée en urgence lorsque le scanner est peu contributif malgré un tableau clinique grave ou en cas de suspicion de thrombose veineuse cérébrale. Les modalités d’examen sont alors fonction des données cliniques, du type d’épilepsie suspecté et de l’âge du patient.