La notion d’urgence en neuro-imagerie pédiatrique nécessite une bonne connaissance des indications cliniques. Le traumatisme crânien chez l’enfant de moins de 2 ans nécessite un scanner en cas de vomissements nombreux ou prolongés ou d’aggravation rapide, de signes focaux, de perte de connaissance, de comportement inhabituel, de convulsions, de signes cliniques de fracture du crâne ou de polytraumatisme. Le syndrome des « enfants secoués » est plutôt découvert lors de malaises ou de convulsions, avant l’âge de 8 mois. Les hématomes observés sont sous-duraux, diffus et profonds.L’imagerie n’est utile que dans les céphalées lésionnelles : douleurs permanentes ou croissantes, nocturnes, aux changements de position ou à l’effort, avec crises convulsives ou examen neurologique anormal.Aucune imagerie n’est indiquée en cas de première crise d’épilepsie avec examen neurologique normal sans contexte particulier. L’urgence est constituée par la présence d’un traumatisme, de signes d’hypertension intracrânienne, de troubles de conscience persistants ou de signe focal associé. Aucune imagerie n’est indiquée en cas de convulsions fébriles simples, c’est-à-dire généralisées, brèves, entre 1et 5 ans.Le symptôme médullaire aigu impose une IRM en urgence. La tumeur la plus fréquente est le neuroblastome. En l’absence de tumeur, des anomalies cérébrales doivent être recherchées (maladie inflammatoire).Chez le nouveau-né, un scanner ou une IRM doivent être facilement réalisés devant des convulsions ou un malaise à la recherche de lésions ischémiques, traumatiques ou infectieuses.