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Schizophrénie, diabète et antipsychotiques

Auteurs : Gury CDate 2004 Juillet-Août, Vol 30, Num 4, pp 382-391Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0013-7006(04)95452-8
Thérapeutique
Résumé

Le diabète de type II est plus fréquent chez les patients schizophrènes que dans la population générale. Bien que les troubles du métabolisme du glucose aient déjà été décrits chez les patients schizophrènes avant même l’introduction des antipsychotiques conventionnels, un effet diabétogène de ces derniers a été incriminé dans les années 1950 dès l’apparition des premiers antipsychotiques, puis dans les années 1990 au moment de l’introduction des antipsychotiques de seconde génération (antipsychotiques dits atypiques). Ces traitements ont été associés à une augmentation de la prévalence de l’intolérance au glucose, du diabète de type II et de l’acidocétose diabétique. Toutefois, une revue de la littérature met en évidence le faible nombre d’études prospectives contrôlées face aux cas cliniques et aux études rétrospectives. De plus, cette possible iatrogénicité des antipsychotiques se présente dans le contexte d’une maladie en elle-même diabétogène, chez des patients dont le mode de vie favorise la survenue du diabète de type II et au sein de la population générale pour laquelle l’augmentation de prévalence du diabète est qualifiée d’épidémique. Dans l’attente de nouvelles études prospectives contrôlées, et sans nier l’impact des antipsychotiques sur le métabolisme glucidique et lipidique (sur la prise de poids, par exemple), force est de reconnaître que le rapport bénéfice/risque reste largement en faveur du traitement, en particulier pour les antipsychotiques atypiques, au moins aussi efficaces et mieux tolérés sur le plan neurologique et cognitif que les antipsychotiques conventionnels. Un des bénéfices de la médiatisation de cette question dans la presse professionnelle est la prise de conscience de l’importance des troubles métaboliques chez les schizophrènes, un facteur important de leur surmortalité cardio-vasculaire et ceci quelles qu’en soient les causes. Des mesures de dépistage et de surveillance de la glycémie et du bilan lipidique sont recommandées dans le cadre de la prise en charge des patients schizophrènes.

Mot-clés auteurs
Antipsychotiques; Diabète; Schizophrénie; Troubles du métabolisme;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Gury C. Schizophrénie, diabète et antipsychotiques. Encephale. 2004 Jui;30(4):382-391.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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