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Neurobiologie et pharmacothérapie de la phobie sociale

Auteurs : Aouizerate B, Martin-Guehl C1, Tignol J2
Affiliations : 1Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (Professeur Bouvard), Université Victor-Segalen Bordeaux 2, Centre Hospitalier Charles-Perrens, Centre Carreire, 121, rue de la Béchade, 33076 Bordeaux2Service de Psychiatrie d’Adultes, (Professeur Tignol) Université Victor-Segalen Bordeaux 2, Centre Hospitalier Charles-Perrens, Centre Carreire, 121, rue de la Béchade, 33076 Bordeaux
Date 2004 Juillet-Août, Vol 30, Num 4, pp 301-313Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0013-7006(04)95442-5
Mémoire original
Résumé

Bien que Marks ait proposé dès 1970 une classification des phobies comprenant la phobie sociale, l’apparition de l’entité diagnostique phobie sociale est encore plus récente. Elle a lieu en 1980 avec le DSM III, 3eédition de la nomenclature de l’American Psychiatric Association, qui établit des critères opérationnels pour son diagnostic. De ce fait, les recherches visant à identifier les facteurs génétiques, familiaux et tempéramentaux, les corrélats neurochimiques et neuroendocriniens ainsi que les structures cérébrales s’inscrivant dans la pathogénie de ce trouble en sont à leur début. Néanmoins, elles ont permis d’apprécier l’intervention des influences génétiques, du milieu familial, et de traits tempéramentaux, comme l’inhibition comportementale face à l’inconnu, dans le risque d’apparition d’une phobie sociale. Elles ont également contribué à mettre en évidence des perturbations du fonctionnement des systèmes de neurotransmission monoaminergique dans la phobie sociale. Parallèlement, les progrès réalisés dans l’analyse des relations structure-fonction, et notamment l’apport récent de la neuro-imagerie, ont souligné l’importance des voies cortico-limbiques dans la physiopathologie de la phobie sociale, avec la participation de régions et structures cérébrales comme le cortex préfrontal, l’hippocampe, l’amygdale et le striatum. Ceci n’a rien de surprenant si l’on considère leur rôle essentiel dans la signification attribuée aux informations émanant de l’environnement, les processus émotionnels, mnésiques et de conditionnement contextuel, ainsi que dans la programmation des comportements dont on peut supposer l’altération à la lumière des symptômes caractéristiques de la maladie. La démarche pharmacothérapique aujourd’hui proposée repose sur l’efficacité démontrée d’agents médicamenteux, au premier rang desquels figurent les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine dont l’emploi peut aujourd’hui prévaloir sur celui d’autres produits également actifs, comme les inhibiteurs de la monoamine oxydase non sélectifs et irréversibles ou les benzodiazépines, de par la simplicité de leur utilisation et leur très bonne tolérance.

Mot-clés auteurs
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine; Phobie sociale; Systèmes de neurotransmission monoaminergique; Voies cortico-limbiques;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Aouizerate B, Martin-Guehl C, Tignol J. Neurobiologie et pharmacothérapie de la phobie sociale. Encephale. 2004 Jui;30(4):301-313.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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