La richesse floristique d'une région ne se reflète pas nécessairement dans la liste des pollens présents dans l'air de cette même région. En effet, pour un certain nombre de plantes, la probabilité que leurs pollens soient capturés reste assez faible (plantes entomogames en particulier). Par ailleurs, le microscope photonique restreint les possibilités de détermination. En France, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) retient 92 taxons, à des niveaux différents (genre, groupe de genres, famille, groupe de familles), englobant des pollens allergisants et d'autes qui ne le sont pas. Parmi les 130 familles de la flore de France, 63 sont prises en compte dans les études aéropolliniques, dont 57 taxons déterminés au niveau du genre. La comparaison entre la surfance occupée par les espèces d'arbres dans les départements de Côte d'Or et Saône et Loire et les concentrations moyennes en pollen aéroporté montre qu'il n'y a en général pas de correspondance entre la surface occupée par une plante et l'abondance des pollens dans les bilans. La flore d'une région ne donne pas une information suffisante pour connaître la composition taxonomique et les quantités de pollens présents dans l'air, ce qui est important en particulier pour les pollens allergisants.