Le myélome multiple est une prolifération plasmocytaire maligne de la moelle osseuse responsable d'une hypersécrétion d'immunoglobulines monoclonales. Au cours de cette affection, la survie varie habituellement entre 2 et 3 ans. Cependant, comme dans le cas que nous rapportons, une survie prolongée reste possible. Une patiente de 29 ans, est admise au service de Médecine Interne I du CHU de Dakar pour des douleurs osseuses, une altération de l'état général et des fractures pathologiques. L'examen clinique notait une anémie, une compression médullaire lente (D10) et une amyotrophie des muscles quadriceps et fessiers. Le bilan radiologique objectivait les fractures et une ostéolyse à l'emporte pièce. Le médullogramme confirmait la plasmocytose supérieure à 50 % des cellules médullaires avec des plasmocytes immatures et raréfaction des autres lignées. La malade était classée dans le groupe IIIA de la classification de Salmon et Durie. Une chimiothérapie séquentielle (Melphalan + Prednisone) était débutée avec un suivi clinique et biologique bi ou trimestriel. Ce traitement a permis une survie prolongée pendant 12 ans. La grande hétérogénéité pronostique au cours du myélome multiple rend actuelle la recherche de nouveaux marqueurs pronostiques.