Introduction. Très peu de cas d'hyperplasie lymphocytaire cutanée post-vaccinale ont été publiés, bien que ces lésions ne soient pas rares. Malades et méthode. Nous rapportons 10 observations enregistrées depuis 1993. Résultats. L'âge moyen était de 25 ans. Les lésions cliniques étaient formées d'un ou de plusieurs nodules hypodermiques du bras, survenus i à 18 mois après une vaccination. La biopsie cutanée montrait une infiltration lymphocytaire, d'architecture diffuse et/ou folliculaire, sans atypie nucléaire, dont l'étude morphologique et immunohistochimique montrait la nature bénigne. On notait une fibrose et un granulome composé en proportion variable de lymphocytes, de plasmocytes, de polynucléaires éosinophiles et de macrophages basophiles. Dans les 6 cas étudiés, la coloration de Morin montrait des dépôts d'aluminium intralésionnels. L'évolution était toujours bénigne, sans récidive après exérèse. Discussion. Le diagnostic d'hyperplasie lymphocytaire cutanée post-vaccinale doit être suspecté chez un sujet jeune devant l'apparition d'un nodule hypodermique au site possible d'une vaccination. La présence de dépôts d'aluminium in situ est en faveur du diagnostic et suggère l'hypothèse selon laquelle ces dépôts pourraient jouer un rôle dans la survenue des lésions.