La plupart des patients atteints d’une orbitopathie dysthyroïdienne présentent une forme peu active qui ne nécessite pas de traitement agressif. Des mesures simples sont suffisantes pour pallier l’inconfort visuel : le port de verres teintés, une hygiène parfaite des paupières et l’utilisation d’agents mouillants ou de gels. Les prismes sont utiles en cas de diplopie. L’arrêt du tabac est une mesure nécessaire. Les formes sévères touchent 10 % des patients. La prise en charge est longue, difficile et les résultats parfois décevants. La corticothérapie et la radiothérapie orbitaire sont les deux principaux traitements utilisés. La corticothérapie est le plus souvent prolongée plusieurs mois, à fortes doses par voie orale ou intraveineuse. Elle est indiquée dans les formes inflammatoires sévères, dans les formes compliquées de neuropathie optique, d’hypertonie oculaire ou d’exposition cornéenne. L’association concomitante corticothérapie/radiothérapie permet de réduire la durée des traitements.