Comportement sexuel des etudiants de l'Université de Bangui (Centrafrique).
Auteurs : Sepou A1, Nguembi E, Yanza MC, Ngbale R, Nali MNLa maîtrise et la gestion de la sexualité est un sujet de préoccupation depuis ces dernières années. Cela est lié à plusieurs raisons, dont la pandémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les grossesses non désirées souvent causes d'avortements à risque. Cette préoccupation se justifie par rapport aux jeunes en général et aux étudiants du niveau supérieur en particulier. Nous avons, pendant un mois, au cours de l'année 1998-1999, effectué une enquête auprès des étudiants de l'Université de Bangui (UB). Les questions semi-ouvertes devaient faire l'objet de réponses individuelles et immédiates. Le test de Khi 2 a été utilisé pour rechercher des liaisons entre certaines variables. L'enquête a porté sur 422 étudiants et étudiantes, dont 218 garçons (51,7 % de l'effectif) et 204 filles (48,3 %). Ces étudiants recrutés dans les établissements de l'UB avaient une moyenne d'âge de 24,9 ans pour les filles et 26,1 ans pour les garçons. Plus de la moitié des étudiants et étudiantes (69,4%) avaient eu leur premier rapport sexuel entre 15 et 19 ans. Les garçons étaient plus satisfaits de leur premier rapport sexuel que les filles. Dans 5,9 % des cas, les étudiants et étudiantes avaient contracté un mariage. Ces étudiants avaient connu au moins 2 partenaires dans 62,1 % des cas et étaient parent d'au moins un enfant dans 58,3 % des cas. Pour éviter les grossesses, les garçons préféraient les préservatifs, alors que les filles utilisaient surtout la méthode Ogino. La peur de la transmission du VIH a été exprimée par 27,4% des étudiantes. Il découle de cette étude que des actions d'information et de formation doivent être envisagées pour permettre aux étudiants et étudiantes de l'UB d'adopter un comportement qui puissent leur éviter les grossesses non désirées, d'une part, les infections sexuellement transmissibles dont le VIH, d'autre part.