IntroductionLa France possède depuis 1992 un programme de prévention de la toxoplasmose reposant sur la détection sérologique des infections en cours de grossesse. En l’absence de consensus, les séroconversions dépistées sont prises en charge de façon variable selon les centres.ObjectifDécrire les pratiques des centres experts français et faire des propositions pour réduire leur hétérogénéité.MéthodeEnquête postale par questionnaire auprès des centres de parasitologie français de référence pour la prise en charge des séroconversions toxoplasmiques en cours de grossesse.RésultatsLa totalité des 30 centres interrogés ont répondu. Cinq d’entre eux ne font pas de recommandations thérapeutiques et ont été exclus de l’analyse. Les attitudes des 25 autres centres varient largement en qui concerne les indications d’interruption de grossesse et d’amniocentèses, les protocoles de traitement par pyriméthamine et sulfamides, ainsi que le rythme de surveillance échographique.ConclusionEn l’absence de recommandations nationales, la prise en charge des séroconversions dépistées grâce au programme de prévention prénatale de la toxoplasmose congénitale est laissée à l’initiative de chacun des centres experts. Il en ressort une variation de pratique d’une ville à l’autre. Cette hétérogénéité traduit le manque de connaissances sur la façon la plus efficace et la plus acceptable de prévenir et de traiter la toxoplasmose congénitale. Afin d’améliorer cette situation, les parasitologues français ont lancé un programme de réunions consensuelles qui a pour but d’harmoniser les protocoles de prise en charge et d’identifier les points nécessitant des études complémentaires.