Les conséquences de la corticothérapie inhalée sur la croissance et la minéralisation osseuse de l'enfant sont des préoccupations fréquemment évoquées. Des données bibliographiques actuelles, les principales conclusions sont : 1) la corticothérapie inhalée est préférable à la corticothérapie orale ; 2) il convient de différencier les effets à court terme, à moyen terme et à long terme, ces derniers étant les seuls à être qualifiés de séquelles, 3) il est important d'individualiser les molécules et leurs effets, les corticoïdes inhalés les plus récents étant les moins iatrogènes ; 4) les effets à long terme sont actuellement rassurants tant sur la croissance que sur la minéralisation osseuse ; 5) la vigilance de la part des pédiatres reste d'actualité, la croissance des enfants traités par corticoïdes inhalés devant être régulièrement évaluée. Il est indispensable de respecter les recommandations d'utilisation des corticoïdes inhalés afin d'en limiter les effets secondaires. D'autre part, il faut tenir compte des effets secondaires locaux, particulièrement de la toux provoquée par l'inhalation, qui pourrait être un facteur de mauvaise observance thérapeutique.