Les carences nutritionnelles constituent un des facteurs de risque de complications postopératoires notamment infectieuses. Une intervention nutritionnelle périopératoire est capable de réduire ce risque de façon significative en chirurgie digestive carcinologique programmée et en chirurgie cardiaque. Chez les patients dénutris, une nutrition parentérale préopératoire de sept à dix jours réduit de 10 % les complications mais ne les réduit pas lorsqu'elle est administrée uniquement en postopératoire. La voie entérale est aussi efficace lorsqu'elle est réalisable. Des études récentes, démontrent que les produits immunomodulateurs, administrés par voie orale, une semaine avant l'intervention, réduisent également les complications postopératoires même chez les patients non dénutris. Seuls les patients dénutris devront bénéficier également en postopératoire de cette nutrition. Ainsi, un dépistage préopératoire de l'état nutritionnel et une prise en charge nutritionnelle périopératoire doivent maintenant faire partie de la préparation de l'opéré.