L’enquête transversale « Compli’Asthme », réalisée en 2000 avec l’appui de la visite médicale Chiesi SA auprès de 1 758 médecins français prenant en charge des patients asthmatiques persistants (80 % de généralistes, 20 % de spécialistes) permettait aux praticiens de décrire au moyen d’un questionnaire auto-administré leur perception, leurs connaissances et leur expérience de l’observance thérapeutique, de la corticophobie et de l’usage des dispositifs inhalateurs qu’ils prescrivent à leurs patients.La mauvaise observance thérapeutique est perçue par 58 à 85 % de l’échantillon comme un problème fréquent, principalement causé par l’inaptitude à utiliser le dispositif inhalateur (enfants, sujets âgés) ou lié à l’oubli accidentel des médicaments (adulte, parents).Pour 58 % des médecins interrogés, la corticophobie est une préoccupation fréquente du patient et les principales craintes des patients sont les effets anabolisants, la peur diffuse des effets secondaires et la dépendance au traitement. En cas de corticophobie, le praticien déclare interroger le patient, lui donner des explications et maintenir le traitement.Quatre-vingt six pour cent des médecins ont déclaré prendre en compte les préférences de leurs patients lorsqu’ils prescrivaient le dispositif inhalateur, 90 % faire une démonstration du dispositif lors de la première prescription et 68 % refaire des démonstrations itératives. Pour 56 à 87 % des médecins interrogés, la mauvaise observance thérapeutique, la corticophobie, le mauvais usage du dispositif inhalateur pouvaient être dépistés et corrigés. Soixante-dix sept pour cent des médecins reconnaissaient en l’éducation du patient un facteur essentiel pour améliorer l’observance thérapeutique et le bon usage de l’inhalateur.En cas de mauvaise observance des traitements inhalés et de mauvais usage des inhalateurs par les patients, les attitudes déclarées des médecins de l’échantillon suivaient les recommandations en vigueur.