IntroductionUn cancer non thyroïdien donne rarement des métastases diagnostiquées dans la glande thyroïde. Le but de cette étude rétrospective a été de définir la fréquence du primitif, le diagnostic et le traitement de métastases intrathyroïdiennes ainsi que leur pronostic.MéthodesDe janvier 1987 à juin 1999, 11 patients ont présenté une métastase thyroïdienne dont le primitif était non thyroïdien (un cancer pulmonaire dans 5 cas ; un hypernéphrome dans 2 cas, un carcinome mammaire dans un cas ; un cancer cervico-facial dans un cas, un cancer oesophagien dans un cas et un léiomyosarcome dans un cas).L’âge médian était de 61 ans. 54,5 % des patients était de sexe féminin.Les manifestations cliniques se résument principalement au diagnostic d’un nodule thyroïdien sans dysthyroïdie ou d’une dysphonie et/ou dysphagie.Résultats10 patients ont eu une ponction à l’aiguille fine montrant un envahissement métastatique dans 9 cas. Le temps médian entre la résection de la tumeur primitive et l’apparition de métastases thyroïdiennes était de 25 mois (extrêmes de 1 à 96 mois). Une thyroïdectomie totale (9 cas) et une lobectomie thyroïdienne (2 cas) ont été réalisées sans morbidité ou mortalité. Aucun patient n’a présenté de récidive loco-régionale. La survie médiane après traitement de métastases thyroïdiennes était de 10 mois (extrêmes de 1 à 29 mois). Une progression tumorale a été la cause du décès dans une majorité de cas.ConclusionDans le cas d’une métastase thyroïdienne isolée, une résection chirurgicale doit être proposée dans le but d’éviter la morbidité potentielle d’une récidive loco-régionale même si le pronostic est sombre dans la majorité des cas.Abstract présenté à Lyon, 6thEuropean Congress of Endocrinology, 26-30 avril 2003.