Cancer du sein: un dépistage désormais généralisé en France.
Auteurs : Séradour B1Les 1ers essais randomisés de dépistage du cancer du sein ayant prouvé, dans les années 1980, l'efficacité du dépistage, un programme plus ambitieux a été mis en place en France de 1989 à 2001. Basé sur les structures radiologiques existantes, il impose un cliché par sein, interprétés par 2 lecteurs différents, tous les 3 ans. De gestion départementale, il a été rapidement complété, par des programmes d'assurance qualité de la chaîne radiologique. L'évaluation du programme de dépistage a été prise en charge par l'InVS en 1998 ; elle utilise les indicateurs d'efficacité européens. Les résultats, hétérogènes au début, se sont ensuite améliorés : de 1990 à 1998, le pourcentage de cancers invasifs de taille inférieure ou égale à 10 mm est passé de 30 à 35 %, et la deuxième lecture a permis de détecter, selon les départements, de 10 à 25 % de cancers supplémentaires. En 1999, le dépistage a été modifié : 2 clichés par sein, 2 lecteurs, tous les 2 ans. Apparaît alors la nécessité d'un acte unique de dépistage. Que le dépistage soit individuel ou organisé, le cahier des charges est maintenant le même : examen clinique par le médecin radiologue, 2 (ou 3) clichés par sein, 2 lectures ; si l'examen est normal, la 2e lecture est centralisée et faite par un radiologue spécialisé. La place de l'échographie et de la mammographie numérique n'est pas encore bien définie. Depuis début 2004, la généralisation du programme de dépistage est bien effective en France.