Complications de la stimulation cardiaque définitive.
Auteurs : Klug D1, Marquié C, Lacroix D, Kacet SLa mise en place d'un stimulateur cardiaque est devenue un acte courant. De nouvelles indications sont en cours d'évaluation. Il faut cependant rappeler qu'il s'agit d'un acte chirurgical avec implantation d'une prothèse avec de possibles complications. Cet acte doit donc rester un acte réfléchi. Il existe des complications précoces qui surviennent dans les 6 semaines suivant l'implantation. On sous-estime leur incidence (jusqu'à 7 %) et leur gravité. Il existe des complications tardives. Certaines sont responsables d'un dysfonctionnement de la prothèse dont le risque est proportionnel à la dépendance du patient pour sa stimulation cardiaque définitive. Mais la migration d'une sonde ou la fracture d'une sonde Accufix expose à un risque bien plus important. Les complications veineuses sont oubliées, car généralement asymptomatiques. Un syndrome cave supérieur est cependant une complication grave de la stimulation cardiaque. Deux études récentes (MOST et DAVID) rappellent l'effet délétère sur l'hémodynamique d'une stimulation ventriculaire droite (VD) inutile. Cette stimulation VD peut avoir un effet pro-arythmique à l'étage ventriculaire pouvant être responsable de morts subites, mais également auriculaire même si le synchronisme auriculo-ventriculaire est conservé. Les complications infectieuses sont également sous-estimées, en partie en raison de la difficulté du diagnostic. Elles mettent en jeu le pronostic vital et imposent l'extraction du matériel implanté. En conclusion : il faut savoir que si un patient ne tire pas bénéfice de son matériel implanté, ce même matériel peut être délétère. Les stimulateurs doivent être réglés, en particulier, pour éviter les stimulations ventriculaires droites inappropriées.