IntroductionLe cancer bronchique non à petites cellules est de mauvais pronostic, y compris chez les patients opérés, considérés pourtant comme ayant une maladie localisée. Le bilan préopératoire et l’analyse anatomo-pathologique ne permettent habituellement pas de détecter des cellules tumorales en petit nombre, en particulier dans les ganglions.Etat des connaissancesDe nouvelles méthodes basées sur l’immunohistochimie ou sur des techniques de biologie moléculaire permettent d’abaisser le seuil de détection des « micrométastases ». Nous présentons une revue de la littérature des études publiées sur ce sujet depuis une dizaine d’années.PerspectivesElles ont principalement été appliquées à la recherche de micrométastases dans les ganglions du curage médiastinal de patients opérés, afin de sélectionner des patients à haut risque de rechute, pour lesquels des traitements adjuvants pourraient être envisagés.ConclusionsChez les patients de stade I, il a été montré que la présence de micrométastases ganglionnaires était un facteur pronostique indépendant pour la survie globale. Au contraire, la présence de micrométastases médullaires n’a pas été démontrée comme ayant un impact pronostique majeur. Enfin, la pertinence clinique de la présence de cellules tumorales circulantes est encore plus soumise à caution bien que des études récentes apportent des résultats intéressants.